Et oui, malgré ses nombreuses activités, malgré toutes les sollicitations de ses fans (plus de 4900 amis sur Facebook ... dépêchez-vous si vous voulez en être puisqu'il sera bloqué à 5000, 5500 abonnés sur Twitter), malgré toutes ses interventions (dernière intervention repérée : NetExplorateur 2011), il nous a reçu pour nous donner sa vision sur les réseaux sociaux...
Et si nous avions de la chance ? Nous la partagerions. Et c'est ce que nous faisons maintenant en vous publiant ses premières réponses (il faudra attendre demain pour avoir la suite...).
TheSocialMediageneration (TSMG) : Comment peut-on expliquer le succès phénoménal des réseaux sociaux ?
Nicolas Bordas (NB) : La technologie a apporté aux gens une nouvelle façon de pouvoir communiquer
et cela correspond profondément à ce qu’ils attendaient. D’ailleurs, ce qui est amusant, c’est que le
succès de cette nouvelle façon de communiquer aujourd’hui démontrée par Facebook à l’échelle
mondiale avait déjà été démontrée par le Minitel en France bien avant.
et cela correspond profondément à ce qu’ils attendaient. D’ailleurs, ce qui est amusant, c’est que le
succès de cette nouvelle façon de communiquer aujourd’hui démontrée par Facebook à l’échelle
mondiale avait déjà été démontrée par le Minitel en France bien avant.
En fait, l’usage principal des avancées technologiques se concrétise par des outils de mise en
relation, de communication. Ces outils permettent de communiquer avec les gens qu’on aime et,
contrairement à ce que certains affirment, il n’y a pas d’un côté ceux qui sont dans la vraie vie et de
l’autre ceux qui seraient un peu dans le fantasme, dans une vie virtuelle. Ça a été un peu le cas au
début (Second Life était un bon exemple de cette rupture entre la vraie vie et une vie virtuelle, off-line
et le on-line) mais l’accès à ces nouveaux modes de communication est de plus en plus facile avec
l’équipement croissant en ordinateurs, le haut-débit, l’accès mobile à internet avec les
smartphones, les iPhones et iPads. Ces nouveaux modes de communication accompagnent
dorénavant les gens en permanence, partout.
Et ce qui était une bulle digitale est entré dans la vraie vie, créant des occasions supplémentaires
de rester en contact avec ses amis. Et on constate que les gens qui sont les plus actifs sur les
réseaux sociaux sont aussi ceux qui sont les plus actifs dans la vie.
Ceux qui ont le plus d’amis sur les réseaux sociaux sont ceux qui ont le plus d’amis dans la vie.
L’un ne remplace donc pas l’autre mais l’un vient en complément, en renfort de l’autre.
relation, de communication. Ces outils permettent de communiquer avec les gens qu’on aime et,
contrairement à ce que certains affirment, il n’y a pas d’un côté ceux qui sont dans la vraie vie et de
l’autre ceux qui seraient un peu dans le fantasme, dans une vie virtuelle. Ça a été un peu le cas au
début (Second Life était un bon exemple de cette rupture entre la vraie vie et une vie virtuelle, off-line
et le on-line) mais l’accès à ces nouveaux modes de communication est de plus en plus facile avec
l’équipement croissant en ordinateurs, le haut-débit, l’accès mobile à internet avec les
smartphones, les iPhones et iPads. Ces nouveaux modes de communication accompagnent
dorénavant les gens en permanence, partout.
Et ce qui était une bulle digitale est entré dans la vraie vie, créant des occasions supplémentaires
de rester en contact avec ses amis. Et on constate que les gens qui sont les plus actifs sur les
réseaux sociaux sont aussi ceux qui sont les plus actifs dans la vie.
Ceux qui ont le plus d’amis sur les réseaux sociaux sont ceux qui ont le plus d’amis dans la vie.
L’un ne remplace donc pas l’autre mais l’un vient en complément, en renfort de l’autre.
Les réseaux sociaux correspondent, de mon point de vue, à un besoin entre l’intimité pure et l’image
que je donne à l’extérieur. Il s’agit d’une relation un peu intermédiaire que certains appellent l’extimité
(cf l'extimité définie par le psychanalyste Serge Tisseron sur Wikipedia) et cette intimité
extériorisée qui est une sorte de libération pour beaucoup de gens.
Et c’est pour cette raison que les gens s’en servent et s’en servent durablement.
que je donne à l’extérieur. Il s’agit d’une relation un peu intermédiaire que certains appellent l’extimité
(cf l'extimité définie par le psychanalyste Serge Tisseron sur Wikipedia) et cette intimité
extériorisée qui est une sorte de libération pour beaucoup de gens.
Et c’est pour cette raison que les gens s’en servent et s’en servent durablement.
Je vous rappelle qu’avant qu’existent tous ces services, l’usage principale d’internet était les mails.
Facebook a juste apporté une nouvelle manière de communiquer, plus fun, plus ludique, qui permet
d’échanger des photos de manière plus simples, de les détaguer… etc. Mais au fond ça n’est
jamais qu’une forme de communication mail ultra améliorée. Il y a ce coté léger, ludique de
contact avec sa « tribu » en quelques sortes.
Facebook a juste apporté une nouvelle manière de communiquer, plus fun, plus ludique, qui permet
d’échanger des photos de manière plus simples, de les détaguer… etc. Mais au fond ça n’est
jamais qu’une forme de communication mail ultra améliorée. Il y a ce coté léger, ludique de
contact avec sa « tribu » en quelques sortes.
TSMG : En quoi l’apparition des réseaux sociaux a modifié la publicité sur internet ?
NB : Ce sujet est un point absolument majeur dont on ne vit aujourd’hui que le début.
Nous vivons une période de changement radical : historiquement, les marques communiquaient à des
clients donc via tous les points de contacts possibles et imaginables. Sur un marché donné, une
marque a – en moyenne- 50 points de contact pertinents. Elle était toujours dans une posture
« descendante » (je m’adresse à un client, j’envoie mon message) et l’effet attendu par la marque
était d’influencer le comportement d’achat d’un client ou d’un prospect.
Nous vivons une période de changement radical : historiquement, les marques communiquaient à des
clients donc via tous les points de contacts possibles et imaginables. Sur un marché donné, une
marque a – en moyenne- 50 points de contact pertinents. Elle était toujours dans une posture
« descendante » (je m’adresse à un client, j’envoie mon message) et l’effet attendu par la marque
était d’influencer le comportement d’achat d’un client ou d’un prospect.
Le client restait systématiquement extérieur à la marque. Il y avait cependant quelques exceptions
rarissimes. Par exemple, Tupperware a inventé, il y a plus de 50 ans, un modèle différent. Celui-ci
consistait à transformer les clientes en ambassadrices de la marque : les Tupperwares ne pouvaient
être achetés qu’au cours de réunions que des ménagères organisaient chez elles.
rarissimes. Par exemple, Tupperware a inventé, il y a plus de 50 ans, un modèle différent. Celui-ci
consistait à transformer les clientes en ambassadrices de la marque : les Tupperwares ne pouvaient
être achetés qu’au cours de réunions que des ménagères organisaient chez elles.
A part cette exception et pour simplifier on peut dire que, généralement, l’objectif attendu de la
communication d’une marque était de faire en sorte que les gens achètent ses produits
Subitement, avec l’arrivée des réseaux sociaux, les consommateurs ne sont plus simplement des
cibles qui reçoivent des messages mais ils deviennent des médias à part entière. Ils ont un pouvoir
de relais. Bien-sûr, ils l’ont toujours été un peu grâce au bouche à oreille mais internet permet
aujourd’hui, à faible coût et facilement, d’activer ce pouvoir de recommandation et de permettre
aux gens de devenir des ambassadeurs de la marque. Ils ne sont plus simplement des cibles dont
on attend seulement un acte d’achat ou - très occasionnellement - de dire du bien de la marque, ils
deviennent aussi des relais des messages de la marque puisqu’ils vont pouvoir diffuser un film qu’ils
trouvent sympa, relayer des informations, affirmer leur attachement à la marque ou à une de ses
initiatives (le « like » de Facebook)…
cibles qui reçoivent des messages mais ils deviennent des médias à part entière. Ils ont un pouvoir
de relais. Bien-sûr, ils l’ont toujours été un peu grâce au bouche à oreille mais internet permet
aujourd’hui, à faible coût et facilement, d’activer ce pouvoir de recommandation et de permettre
aux gens de devenir des ambassadeurs de la marque. Ils ne sont plus simplement des cibles dont
on attend seulement un acte d’achat ou - très occasionnellement - de dire du bien de la marque, ils
deviennent aussi des relais des messages de la marque puisqu’ils vont pouvoir diffuser un film qu’ils
trouvent sympa, relayer des informations, affirmer leur attachement à la marque ou à une de ses
initiatives (le « like » de Facebook)…
En réalité, le grand changement est que les consommateurs qui recevaient des messages de la
marque au travers des médias historiques juste pour acheter des produits deviennent subitement,
eux-mêmes, des médias et font presque partie intégrante de l’entreprise. Les marques doivent donc
désormais considérer que leurs publics sont aussi des ambassadeurs qui vont pouvoir relayer des
messages tout en achetant des produits.
C’est vraiment un changement de posture majeur de considérer les gens qui aiment votre marque
comme des gens qui vont pouvoir être des relais très influents sur les autres. Les marques qui l’ont
compris sont les marques jeunes. En effet, l’amour de certaines megabrands ( grandes marques
mondiales telles que Coca, Pepsi..) est plus fort en moyenne chez les jeunes.
Par ailleurs, cette capacité à comprendre le système, à l’adopter, à en jouer, à rediffuser et à faire
buzzer les trucs marche plutôt mieux chez les jeunes.
Un certain nombre de marques l’ont compris et ce sont celles qui ont globalement , aujourd’hui,
le plus de fans sur leur pages ou activent le plus avec des opérations étonnantes leur base de fans
et ça c’est nouveaux.
marque au travers des médias historiques juste pour acheter des produits deviennent subitement,
eux-mêmes, des médias et font presque partie intégrante de l’entreprise. Les marques doivent donc
désormais considérer que leurs publics sont aussi des ambassadeurs qui vont pouvoir relayer des
messages tout en achetant des produits.
C’est vraiment un changement de posture majeur de considérer les gens qui aiment votre marque
comme des gens qui vont pouvoir être des relais très influents sur les autres. Les marques qui l’ont
compris sont les marques jeunes. En effet, l’amour de certaines megabrands ( grandes marques
mondiales telles que Coca, Pepsi..) est plus fort en moyenne chez les jeunes.
Par ailleurs, cette capacité à comprendre le système, à l’adopter, à en jouer, à rediffuser et à faire
buzzer les trucs marche plutôt mieux chez les jeunes.
Un certain nombre de marques l’ont compris et ce sont celles qui ont globalement , aujourd’hui,
le plus de fans sur leur pages ou activent le plus avec des opérations étonnantes leur base de fans
et ça c’est nouveaux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire